bien être hypnose

Un peu d’histoire de l’hypnose

L’hypnose, dans sa définition la plus large, n’est pas apparue avec Franz-Anton MESMER au XVIIème siècle ni avec MESSMER de son vrai nom Éric NORMANDIN, même si nos contemporains semblent avoir trouvé ou plus exactement retrouvé un goût certain pour l’inconscient et les méandres mystérieux du cerveau.

La pratique hypnotique remonte à la nuit des temps et a toujours été plus ou moins présente dans nos civilisations.
Avec la naissance des réseaux sociaux au début de ce siècle, l’hypno thérapie a été mise en exergue et nous avons redécouvert l’existence et la puissance de notre inconscient qui lui, ne nous avait jamais oubliés.

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“Dans l’Egypte ancienne”

et en Grèce, les temples du sommeil existaient déjà, on y guérit les maux psychiques et physiques. Ainsi les malades sont mis en état de sommeil qui ressemble fortement à une transe. Leurs rêves sont interprétés et servent de support à leur guérison.

Les livres sacrés indous

sont plus précis, ils expliquent que les malades étaient guéris par le regard, par l’apposition des mains ou avec la parole.

Platon,

quant à lui, préconisait la rhétorique comme moyen thérapeutique. Il était persuadé du pouvoir de la parole pour provoquer une décharge émotionnelle, c’est-à-dire une catharsis.

Plus tard, cette catharsis donnera naissance à la psychanalyse.

Platon hypnose pouvoir de la parole

Au premier siècle de notre ère,

QUINTILIEN, nous parle d’une rhétorique somatique que nous pourrons assimiler à la communication non-verbale de nos jours.

On remarquera également que HOMERE nous parle d’ «Épode » ou d’un discours entraînant la guérison de l’âme.

Vers 1200,

Michael SCOTT traduisit les œuvres d’Aristote et publia « Physionomia » et il avança la possibilité de deviner les pensées secrètes des hommes à partir de leur visage, de leurs comportements, de leurs rêves.

Physionomia

“C’est au début du XVIème siècle”

que naît l’hypnose à proprement parlé. A l’époque on parle de « magnétisme ». Dans la première moitié de ce siècle, un suisse du nom de PARACELSE, utilise des aimants pour soigner ses patients. C’est un médecin-chirurgien, innovateur en thérapeutique, c’est un « philosophe de la nature ».
paracles

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“En 1766 MESMER Franz-Anton”

publie une thèse sur l’influence des planètes sur le corps humain, dans laquelle on retrouve les théories de PARACELSE sur le magnétisme.
mesmer

En 1773,

il entreprend son premier traitement sur la base d’un fluide universel, puis il insistera sur le fait que le magnétisme animal est différent du magnétisme minéral.

En 1777,

il traite une jeune fille de 18 ans, musicienne et aveugle depuis l’âge de 4 ans.Maria Thérésia Von Paradis. Il réussit à lui rendre partiellement la vue, mais son père demande à MESMER de cesser de la traiter pour ne pas perdre la pension d’invalidité de sa fille.

Il devient rapidement célèbre et propose des traitements collectifs grâce à la méthode dite du « baquet magnétique » qui pouvait soigner tous les maux en répandant des ondes bénéfiques tirées du cosmos. Nobles et bourgeois se battaient pour assister à ces séances.

Le marquis de PUYSEGUR raconte :

 « Au milieu d’une grande salle se trouvait l’instrument, un véritable baquet en bon bois de chêne, rempli d’eau, d’une hauteur de 50 cm. Dans l’eau trempait du verre pilé, de la limaille de fer et d’autres ingrédients de tous genres. Un couvercle percé de trous recouvre le tout et de ces trous sortent des branches de fer coudées et mobiles.

Dans cette pièce il existe 4 baquets dont l’un un peu à l’écart est gratuit. Il est réservé aux pauvres et aux indigents et donne de moins bons résultats que les autres. Dans la salle, un pianiste joue de préférence du Mozart (ami de Mesmer) de lourds rideaux ne laissent pénétrer qu’une lumière tamisée.

Les malades, silencieux,

 attendent, installés sur plusieurs rangs autour d’un baquet. Chacun tient une des tiges de fer qui sort du couvercle et l’applique sur la région malade. Une corde passée autour du corps unit les patients entre eux. Le magnétiseur passe autour des patients en les fixant dans les yeux et promène devant ou sur eux sa baguette ou sa main. »

Cette circulation de l’énergie est essentielle pour MESMER, selon lui « le thérapeute n’est pas source d’énergie mais le catalyseur d’un processus qui fait circuler le fluide dans le patient et à travers le groupe ».

Face à ce que l’on appellerait le « buzz » que fait MESMER, Louis XVI décide de solliciter l’avis des institutions médicales et scientifiques. Après des mois de recherche, seize savants dont Antoine LAVOISIER et Benjamin FRANKLIN furent unanimes à repousser la théorie du magnétisme. Ils admettent pour la première fois dans l’histoire de la médecine, l’influence de l’autosuggestion ou de la « déraison » sur certains symptômes. Benjamin FRANKLIN avoua que l’imagination a un pouvoir aussi puissant que peu connu.

MESMER quitte précipitamment la France et meurt à l’âge de 81 ans en 1815.

Mais sa théorie connait un nouveau regain avec le succès de la découverte du somnambulisme par le marquis de PUYSEGURE, Armand Marie Jacques de CHASTENET. Celui-ci est persuadé que le thérapeute n’est qu’un intermédiaire et que seul le malade parvient à se soigner lui-même. Lui aussi est critiqué par la médecine officielle.

L’abbé FARIA, élève de PUYSEGURE, met en évidence le caractère purement naturel de l’hypnose. Pour lui, tout vient du patient et se développe dans son imaginaire.

“En 1829”

un chirurgien français, Jules germain CLOQUET pratique l’ablation d’un sein atteint d’une tumeur sous sommeil magnétique. La patiente âgée de 64 ans en transe hypnotique, va discuter avec le chirurgien durant l’intervention sans donner le moindre signe de douleur ou de sensibilité.
En 1829 Le Professeur CHARCOT dirige un service à la salpêtrière qui soigne les hystériques.
charcot
Sous son influence, la maladie mentale commença à être systématiquement analysée; et l'hystérie, fut distinguée des autres affections de l'esprit. Il met au point la description de la "grande hystérie" et complète cette description par le recours à l'hypnose, comme moyen de reproduire expérimentalement la crise hystérique. Les techniques d'induction hypnotique rappellent les moyens utilisés par les magnétiseurs.

Entre MESMER et FREUD, on peut voir dans l’hypnotisme la forme la plus évoluée du magnétisme mesmérien. Dans les mains de CHARCOT, c’est un moyen d’étude en vue de découvrir une base organique à l’hystérie.

Charcot décrit trois phases successives à ce qu’il a appelé le grand hypnotisme ou la grande névrose hypnotique:

  • la léthargie, obtenue par compression des globes oculaires par exemple, elle se caractérise par l’occlusion des paupières, l’hypotonie des muscles et une vivacité des réflexes ostéo-tendineux.
  • la catalepsie, s’obtient par l’ouverture des paupières du sujet, elle se caractérise par immobilité du sujet avec une hypertonie musculaire, abolition des réflexes ostéo-tendineux, une disparition de la volonté psychique et physique. Le sujet garde les yeux ouverts.
  • et le somnambulisme provoqué. Il est caractérisé par une hyperesthésie, une anesthésie à la douleur, une très grande sensibilité aux odeurs et une hypermnésie. Les hallucinations visuelles sont intenses et précises.
    Il montra que les sujets étaient suggestionnables, qu’on pouvait leur faire accomplir des actes plus ou moins raisonnables.

Sigmund FREUD

a été l’un des élèves du professeur CHARCOT. Pour lui l’hypnose doit faire remonter à la surface des souvenirs enfouis dans l’inconscient. Il remplace l’induction par l’imposition des mains sur le front. Par la suite FREUD va préférer une association libre avec le patient où ce dernier raconte spontanément ses rêves et ses souvenirs.
Freud

Emile COUE devient l’un des pionniers de l’utilisation de l’autosuggestion avec sa phrase  « Tous les jours à tout point de vue, je vais de mieux en mieux » il revendique que l’hypnose n’existe pas et que seule l’autohypnose permet de guérir. En tant que pharmacien il est précurseur du placébo, à chaque fois qu’il vend un traitement il dit à son client « vous allez voir cela va vous faire beaucoup de bien » et cette méthode très simple est aujourd’hui vérifiée.

En 1930

Milton ERICKSON psychiatre et psychologue rejette l’approche classique de la psychothérapie, pour lui, le patient possède en lui toutes les compétences et les ressources nécessaires pour vaincre les situations difficiles qu’il traverse. Le rôle du thérapeute est de mettre en valeur ces ressources. Chaque thérapeute devrait développer des méthodes sur mesure pour chaque patient.
erickson
Il dit à ses étudiants « n’essayer pas de faire du Milton Erickson, soyez vous-même ». Il considère que l’inconscient, plutôt que d’être un « trouble-fête » pour reprendre l’expression de Freud, est au contraire un fabuleux réservoir de ressources que l’on doit utiliser pour aboutir à un mieux-être. Pour lui, la transe, superficielle ou profonde, est un phénomène tout à fait naturel.
Contrairement aux hypnothérapeutes classiques, il est persuadé qu’il est impossible de convaincre l’inconscient d’une manière autoritaire.

De nos jours,

l’hypnose a acquis une certaine respectabilité puisque certaines universités lui ont ouvert les portes et des cours d’hypnose sont proposés aux futurs médecins et au personnel médical ou paramédical. Elle permet de pratiquer des actes médicaux ou chirurgicaux sans avoir recours aux anesthésies.
Malgré cela dans beaucoup de cas l’hypnose est une technique qui n’est pas encore bien prise au sérieux par le corps médical.